Action : Après une phase d’observation, de réflexion et de premières décisions, quel message souhaitez-vous faire passer aux entreprises du BTP et à leurs salariés.
Fabien Lepetit : L’objectif qui est celui du Conseil d’administration, est de renforcer et de poursuivre les activités de l’APAS-BTP, de mieux les faire connaître et de donner accès à nos offres à l’ensemble des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics, notamment les PME et les TPE. Dans le domaine social bien sûr, qui est l’ADN de notre association, mais également dans le secteur de la santé ou des activités liées aux vacances et aux loisirs. Il n’est pas inutile de le rappeler, la mutualisation des moyens -qui fonde l’existence de l’APAS-BTP par l’apport des cotisations versées par les entreprises-, permet de proposer de très nombreuses prestations. Elles s’adressent tant aux majors du BTP qu’aux TPE, avec ou sans CSE, qui peuvent ainsi accéder à des activités et des services de qualité auxquelles elles n’auraient pas droit sans l’APAS. Dans le domaine social par exemple, que ce soit avec le reclassement professionnel, le bilan de maintien en emploi, la santé au travail, nous proposons un accompagnement global aux employeurs pour offrir de bonnes conditions de vie et de travail à leurs salariés. Nous avons un rôle qui est reconnu par la Cramif. Nous avons des compétences qui sont avérées. Il faut les faire connaître et il faut donner à l’APAS-BTP les moyens de bien travailler avec l’ensemble des entreprises du BTP d’Île-de-France.

Action : Arrivant d’un secteur professionnel très vaste (le Département de Seine-Saint-Denis) que pensez-vous des activités de l’APAS-BTP et estimez-vous qu’il s’agit là de véritables atouts pour répondre aux besoins et aux attentes de nos bénéficiaires ?
Fabien Lepetit : Quand j’ai pris mes fonctions, j’ai été particulièrement impressionné par la diversité des métiers des collaborateurs de l’APAS et la diversité de l'offre de services. Cette diversité, c’est l'héritage de l’APAS, une institution qui a plus de 70 ans. Nous sommes riches de cette expérience, et nous avons la volonté d’offrir à l'ensemble des métiers du Bâtiment et des Travaux Publics des éléments d'accompagnement vis-à-vis des employeurs mais aussi vis-à-vis des salariés et de leurs familles. En matière de santé, par exemple, nos deux centres à Paris et à Boulogne-Billancourt propose un grand nombre de spécialités médicales avec des professionnels compétents et du matériel de pointe. C’est le cas aussi dans le domaine des vacances, avec nos Villages-Vacances et nos centres pour les jeunes qui sont très appréciés. Des activités que je souhaite, sur la base des orientations du Conseil d'administration, développer en matière de qualité d’hébergement, de restauration, d'animations et de loisirs, tant dans nos villages que dans les centres de vacances pour l'accueil des jeunes. Cette démarche de renforcement et de développement concerne également nos événements et la billetterie. Pour résumer, à travers les offres, les prestations et les activités de nos trois pôles Social, Santé et Vacances Loisirs, je dirais que toute notre action vise à développer des services pour offrir aux salariés du BTP et à leurs familles du mieux-être pour vivre mieux. Et cela, en innovant et en s’adaptant à leurs besoins. Nous allons lancer par exemple, les « colos buissonnières » pour permettre aux enfants du BTP de faire, en même temps qu’ils passent un bon séjour dans nos centres, du rattrapage scolaire pendant la période de vacances.

Action : Face à cette offre très large et de qualité, un constat s’impose : trop peu des salariés du BTP d’Île-de-France (et donc aussi trop peu d’entreprises) utilisent les services de l’APAS. Est-ce un sujet qui vous tient à cœur ?
Fabien Lepetit : Tout à fait. Et c’est l’un des axes prioritaires fixés par le Conseil d’Administration que je suis chargé de mettre en œuvre. En adhérant à l’APAS, les entreprises et leurs salariés ont des droits. Il est clair aujourd’hui que ces droits ne sont pas assez utilisés. J’ai pour mission de travailler sur ces questions : porter à la connaissance des employeurs ; favoriser l’accès des bénéficiaires. Nous allons renforcer la communication sur les dispositifs existants en travaillant sur les contenus pour les adapter aux besoins des bénéficiaires et des employeurs. Nous allons développer l’aspect marketing en renforçant nos équipes et nous réfléchissons à rapprocher nos services des lieux où vivent nos bénéficiaires. Il faut que nos services soient en capacité de se déplacer, que nous renforcions nos Points de contact. C’est un défi que le Conseil d’administration a la volonté de relever.

Action : L’un des enjeux, vis-à-vis des entreprises, est aussi, dans une situation économique particulière d’assurer une bonne gestion financière. Il est possible de développer les activités et les prestations, d’innover tout en restant dans une logique de budget contraint ou serré ?
Fabien Lepetit : C’est une obligation. J’ai travaillé plus de trente ans au Département de Seine-Saint-Denis où la bonne gestion des deniers publics était ce qui guidait nos actions au service de l'intérêt général. La bonne gestion des cotisations, c’est aussi ce qui guide les décisions du Conseil d’administration et l'activité de l'actuel Directeur général de l’APAS-BTP. J'ai entamé avec les services opérationnels et les services financiers une étude sur l'ensemble du budget. L’objectif est de donner les moyens aux services de fonctionner en évitant tout surcoût. Notre budget provient des cotisations. Ça n’est pas l’argent de l’APAS. Il s’agit de l’argent des bénéficiaires et des employeurs. Il nous est confié pour offrir des services. Nous devons rendre des comptes, être attentif à l’euro dépensé, réfléchir aux pistes d'économies et s’interroger sur des choix à faire. L’objectif n’est pas de sacrifier la qualité, mais de faire des choix de qualité, au bon moment, pour rendre un meilleur service.